« Toutes ces missions rendent notre activité encore plus variée. » Marie, masseur-kinésithérapeute à l’HIA Legouest

Marie s’est engagée en tant que masseur-kinésithérapeute des hôpitaux des armées après avoir réalisé ses études en Belgique. Elle nous décrit l’exercice de son métier au sein d’un environnement militaire et ce qui fait la richesse de son quotidien.

 

Bonjour Marie, racontez-nous votre parcours dans l’institution et pourquoi vous vous êtes engagée.

J’ai été diplômée de mes études de kinésithérapie en Belgique en 2015. A mon retour en France j’ai dû effectuer un stage afin d’obtenir une autorisation d’exercice, stage que j’ai réalisé au sein de l’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Legouest à Metz (57). Le dynamisme de ce stage m’a tout de suite plu. Ayant déjà de la famille dans l’institution militaire et au vu de mon stage, je n’ai pas hésité quand on m’a proposé un poste pour m’engager au SSA. Je me suis engagée en 2016 d’abord sous contrat, puis je suis passée de carrière en 2023.

 

Parlez-nous un peu de votre métier de masseur-kiné au sein d’un hôpital d’instruction des armées. Quel type de patientèle et de traumatologie prenez-vous en charge au quotidien ?

En tant que kinésithérapeute au sein de l’HIA Legouest je prends en charge des patients variés : des patients militaires présentant majoritairement des douleurs chroniques (lombalgies ou gonalgies), des patients civils souffrant de pathologies neurologiques. L’essentiel de notre travail est effectué sur le plateau technique du service de Médecine Physique et Réadaptation (MPR), où chaque jour nous recevons des patients hospitalisés dans ce service, ainsi que des patients venant en hôpital de jour (résidants à domicile) et des patients externes (notamment des militaires en accidents de service). Nous intervenons aussi au profit des autres services hospitaliers (médecine, psychiatrie).

La variété de l’activité et de la patientèle fait qu’on fait rarement face à la routine. En service de MPR nous travaillons en équipe pluridisciplinaire, avec une équipe médicale et paramédicale (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, psychométriciennes, psychologues, APA, infirmiers …) L’équipe de kinésithérapeute est assez importante, nous sommes 9 et nous disposons d’un plateau technique conséquent avec beaucoup de matériel, notamment la réalité virtuelle, un appareil d’isocinétisme…

 

Avez-vous eu l’occasion de réaliser des missions en dehors de votre hôpital ?

C’est un métier où nous avons l’opportunité de partir en opérations extérieures (OPEX) et en missions sportives. J’ai pour ma part eu la chance de faire plusieurs OPEX (Jordanie, Niger, Porte-avions Charles de Gaulle), je suis également partie en Martinique quand l’Armée à ouvert des lits de réanimation dans les DOM-TOM au profit des populations civiles. J’ai également encadré de nombreuses missions au profit des équipes de France militaires (football, rugby, marathon, basketball, boxe). Toutes ces missions rendent notre activité encore plus variée.

 

Suivez-vous des formations particulières pour améliorer vos compétences ?

J’ai suivi plusieurs formations au cours de ma carrière, notamment la formation « Kiné Sport Expert ». Grâce à ces formations complémentaires en kinésithérapie j’ai pu développer mes compétences. A l’avenir, je pourrais peut-être évoluer vers un poste d’encadrement comme cadre de santé. Pour cela, il faudrait reprendre des études afin de réaliser deux années de Master.

 

On met souvent en avant la cohésion d’équipe au sein du SSA, quel état d’esprit règne dans votre service ?

Dans mon métier la cohésion s’exprime à bien des niveaux : par le travail d’équipe au sein du service ou par les activités où l’on travaille avec d’autres services. Lors de mes différentes missions, les objectifs peuvent être atteints uniquement grâce au groupe et à l’entraide, chacun apporte sa pierre à l’édifice. Servir au SSA me permet de servir mon pays tout en prenant soin des autres, et de le faire en équipe : deux valeurs très importantes pour moi. Je trouve ma satisfaction professionnelle quand un patient a progressé, qu’il va mieux et notamment quand un patient militaire est capable de récupérer ses aptitudes opérationnelles.

 

Avez-vous d’autres passions en dehors de votre métier ?

En dehors de mon travail je fais beaucoup de sport, plusieurs heures par semaine : du crossfit, de la danse, du tennis, du pilate, de la course à pieds. Je voyage aussi beaucoup, j’aime découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles cultures.

 

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