Vétérinaire au sein de la médecine des forces

Chef des groupes vétérinaires (CGV) de Paris, le vétérinaire en chef (VEC) Thierry témoigne de son parcours au sein de l’institution, de ses débuts en tant qu’élève-officier à l’école du service de santé des armées (ESSA) de Lyon jusqu’à aujourd’hui.

Septembre 1987 : élève-officier à l’École de santé des armées.
1990 : Affectation à la direction des centres d’expérimentations nucléaires (DirCEN) de Montlhéry.
1991 : Chef du service mixte de contrôle biologique (SMCB) à Mururoa, Chef de service du bureau scientifique (SMCB) à Tahiti.
1993 : Chef du groupe de secteurs vétérinaires de Bordeaux et conseiller vétérinaire du médecin-chef de la 11e division parachutiste.
1995-2000 : Chef du groupe de secteurs vétérinaires de Toulon.
2000-2003 : Conseiller vétérinaire au SCERCAT (service central d’études et de réalisations du commissariat de l’armée de Terre).
2003-2008 : Conseiller vétérinaire du directeur général de l’économat des armées (EdA).
2008-2010 : Conseiller vétérinaire du DIASS de la zone Sud de l’Océan Indien à Saint-Denis de la Réunion.
2010-2016 : Chef du secteur vétérinaire de Rennes.
2016-2018 : Chef du service vétérinaire des armées à la direction régionale du SSA de Saint-Germain-en-Laye.
Septembre 2018 : Chef des groupes vétérinaires de Paris.
Opérations : République Centrafricaine (Minurca en 1998-1999), Liban (Daman en 2011), Mali (Serval en 2013-2014) et Tchad (Barkhane en 2017-2018).

Quelle est la première évolution majeure de votre parcours ?
J’ai eu la chance d’être le premier vétérinaire affecté à l’économat des armées (centrale d’achat et un prestataire de services dédié au soutien des formations administratives de la défense, sous tutelle de l’État-major des Armées, au sein du ministère des armées) en tant que conseiller du directeur général. Ce poste m’a offert l’opportunité d’être le responsable de la division technique chargée d’élaborer les cahiers des charges pour les marchés de denrées alimentaires destinées aux organismes de restauration des armées, mais également d’effectuer de nombreuses missions au cours de différentes opérations (Kosovo, Bosnie, Afghanistan, Tchad, République de Côte d’Ivoire, etc.) pour former le personnel recruté par l’EdA dans les restaurants dont les armées lui confiaient la gestion. C’est une expérience très enrichissante sur le plan du management et des relations humaines.

Pourquoi avoir choisi le métier de vétérinaire des armées ?
Pendant ma scolarité à l’école vétérinaire, il n’y avait pratiquement pas d’information sur ce métier : j’ai découvert cette opportunité par des camarades de promotion qui avaient passé le concours les années précédentes. Après lecture de la brochure éditée par le SSA sur la carrière de vétérinaire militaire, j’ai décidé de tenter l’expérience et je ne l’ai pas regretté. Le sentiment d’appartenance à une communauté de confrères militaires et servir au-delà d’intérêts personnels m’a définitivement convaincu.

Quels aspects de votre métier souhaitez-vous le plus mettre en avant ?
La diversité des carrières envisageables est un attrait indéniable. Par ailleurs, l’exercice quotidien dans un cadre interarmées, comme en atteste mon parcours, est plutôt intéressant et facilite l’adaptation à des situations variées, comme par exemple l’intégration au sein d’un état-major en OPEX. À ce titre, les vétérinaires des armées ont fait figure de précurseurs dans le SSA.

Quelles différences principales avec la profession dans le milieu civil ?
La mobilité demandée aux vétérinaires comme à l’ensemble des militaires est assez spécifique, bien qu’on la retrouve aussi dans la fonction publique et dans les grandes entreprises. En revanche, un vétérinaire libéral dans le milieu civil connaît une certaine sédentarité une fois qu’il est installé. L’exercice de la médecine vétérinaire au sein des armées est également différent et détaché de certaines contingences économiques existant dans le civil entre le vétérinaire et le propriétaire de l’animal.

Pour conclure : quels sont vos projets à plus ou moins long terme ?
Étant référent « fournisseurs de denrées alimentaires », je suis chargé d’apporter une expertise technique au bureau vétérinaire de la direction de la médecine des forces, en m’appuyant sur le groupe d’experts « fournisseurs » dont j’assure le pilotage. Un de mes objectifs est de finaliser la mise à jour des procédures et référentiels d’évaluation des différents fournisseurs de denrées alimentaires, en opérations extérieures et sur le territoire national.
En lien avec les commandants de centre médical des armées, je souhaiterais également mener à bien les projets d’infrastructures des groupes vétérinaires de la région parisienne : la rénovation de la salle de chirurgie à Fontainebleau prévue pour 2020 et la rédaction d’une fiche d’expression des besoins pour le 28e groupement vétérinaire dont les locaux sont vétustes, enfin assurer l’avenir du 29e GV à Palaiseau au sein de l’École Polytechnique.
Par ailleurs, je souhaite poursuivre mon engagement dans les actions du conseil de la fonction militaire du service de santé des armées (CFMSSA), que j’ai rejoint en 2016.

VEC Lemoine Prlvement eau Tessalit

VEC Lemoine Prophylaxie chien Mali

Le Bureau Vétérinaire de la Division Métier de la DMF :

– organise le soutien vétérinaire des forces armées et des organismes relevant du ministère des armées,

– coordonne la mise en œuvre des activités vétérinaires d’expertise et de contrôle dans les domaines de compétences vétérinaires (hygiène des aliments, qualité des eaux, santé et bien-être animal…),

– contribue à la réglementation de l’exercice des compétences vétérinaires et des domaines d’activités vétérinaires.

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