Portrait du pharmacien en chef François
Monsieur le pharmacien en chef, quel métier exercez-vous au SSA ?
Je suis le Directeur et pharmacien responsable de l’établissement pharmaceutique Pharmacie centrale des armées (PCA) du Ministère des armées. A ces titres, je suis chef d’un organisme militaire et responsable personnellement de l’ensemble des opérations pharmaceutiques en lien avec la fabrication et l’exploitation de nos médicaments sous autorisation de mise sur le marché (AMM).
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours ?
Entré en 1988 à l’École du Service de santé des armées (désormais École de santé des armées) de Lyon-Bron en 1988, j’ai eu comme première affectation celle d’adjoint au chef de service de la pharmacie hospitalière (Pharmacie à usage intérieur) du Centre hospitalier des armées (CHA) Baudens à Bourges en 1995. En 1997, j’ai rejoint la Pharmacie centrale des armées (PCA) pour y exercer des fonctions de responsable du conditionnement et des activités de maintenance des équipements et des utilités. En 1999, la responsabilité de chef du Département Assurance de la qualité et le suivi opérationnel de la construction d’un nouvel établissement pharmaceutique, l’actuelle PCA, me sont confiés. En 2003, je suis lauréat du concours d’assistanat (Praticien confirmé) de Pharmacie industrielle et biomédicale (PIBM) et je m’engage alors dans un parcours de spécialisation orienté vers le contrôle de la qualité (CQ) du médicament. Successivement en 2003 et 2005, je participe à 2 mandats de l’Opération extérieure Epervier et en 2008 je suis le Pharmacien chef de la Section de ravitaillement sanitaire de l’Opération Trident au Kosovo. En 2009, à la fin de mon parcours de formation universitaire, je suis nommé spécialiste PIBM (Praticien certifié) et adjoint au chef du Département production de la PCA. En 2010 je prends la direction du département contrôle de la qualité et je participe à l’Opération Pamir en Afghanistan comme chef de l’Unité de distribution de produits de santé (UDPS). Je participe à ma dernière Opération extérieure en 2011 en République de Côte d’Ivoire (RCI). Les responsabilités de chef du Département Production me sont données en 2013 et je suis nommé Directeur de la Pharmacie centrale des armées en juin 2015.
Avez-vous suivi des formations particulières depuis votre engagement et quel intérêt y avez-vous trouvé ?
Je suis titulaire du diplôme d’État de docteur en pharmacie, d’un master 2 en assurance qualité (Université François Rabelais de Tours), d’un master 2 en contrôle de la qualité des médicaments (Faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry, Paris XI), d’un Diplôme universitaire d’auditeurs des industries de santé (Faculté de Pharmacie Descartes, Paris V) et d’un diplôme d’études spécialisées en Pharmacie industrielle et biomédicale. L’ensemble de ce parcours universitaire m’a permis de m’adapter rapidement aux exigences des différents métiers de l’industrie pharmaceutique qui ont jalonné ma carrière de 25 années dans ce domaine singulier.
Qu’est-ce qui fait qu’exercer votre métier de pharmacien au Service de santé des armées est si particulier ?
Le sel de la carrière de pharmacien militaire est incontestablement cette possibilité de vivre l’expérience des opérations extérieures et de mesurer alors quelles contributions nous pouvons apporter, dans nos attributions respectives, pour améliorer la performance du Service de santé des armées dans ces circonstances spécifiques.
Comment se manifeste l’esprit d’équipe dans la pratique de votre métier ?
Etre praticien, c’est s’engager dans une famille empreinte de confraternité. Etre militaire, c’est être au service de ses camarades. L’esprit d’équipe est donc une valeur majeure du praticien des armées. Elle nous permet par l’intelligence collective, la compréhension partagée des enjeux et la fraternité, de donner leur remarquable résilience à nos organisations dans les circonstances exceptionnelles.
Avez-vous un souvenir marquant à nous partager ?
Il y en aurait tant ! Ma participation à la manœuvre logistique du BATLOG pour l’installation du Combat Outpost (COP) 46 (devenu COP Hutnik puis Gwan dans la vallée de Tagab en Afghanistan) et l’accueil que m’ont alors réservé mes camarades médecin et infirmier dans l’attente de leur dotation de poste médical restera inoubliable.
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