Portrait du SSA : Médecin Principal Jean-François, de la réserve à l’active
Après 3 années d’engagement au sein de la réserve du Service de santé des armées (SSA), et une carrière en milieu civil bien remplie, le Médecin Principal® Jean-François décide de servir à temps plein au SSA, sous statut d’officier commissionné. Un parcours riche d’expériences et une mission à Mayotte en 2021 l’ont poussé à franchir le cap. Rencontre avec le Médecin Principal Jean-François.
- Où exerciez-vous avant de rejoindre le Service de santé des armées ?
Après une période hospitalière, Médecin sapeur-pompier professionnel pendant 28 ans, j’ai eu l’occasion me qualifier sur plusieurs volets : médecine du travail, aptitude, interventions d’urgences et soutien sanitaire au profit des sapeurs-pompiers. Puis je me suis formé sur le secours en montagne, lorsque j’occupais les fonctions de Médecin-chef au sein du Service départemental d’incendie et de secours de l’Ariège. Désireux de faire autre chose, 12 ans après, j’ai pris en charge le Service de Santé au Travail du Centre Hospitalier de Mont de Marsan.
- Comment avez-vous connu le SSA et depuis quand êtes-vous engagé dans la réserve?
J’ai connu le SSA lors de mon Service National au sein de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Depuis plus de 3 ans, je suis réserviste, grâce à un infirmier en charge des personnels de réserve du SSA au sein de la Base aérienne 118, qui m’a redonné envie d’endosser le treillis vert après avoir retiré le bleu des pompiers.
- Quel était votre cadre d’exercice en mission à Mayotte ?
Cette mission de 4 mois m’a permis de découvrir une superbe équipe au sein du centre médical interarmées sur place, tant sur le plan médical que paramédical. Le travail en équipe offre une écoute et une confrontation d’opinions toujours dans le respect des uns et des autres. J’ai pu redécouvrir la médecine des forces avec des consultations pour des nouveau-nés comme pour des militaires, des interventions d’urgences traumatiques, médicales, psychiatriques, du soutien sanitaire lors d’activités de terrain au profit du centre d’aguerrissement nautique ou lors d’opérations sur le terrain ou d’appui aux forces de l’ordre dans la lutte contre l’immigration clandestine. Retrouver les 4 piliers fondamentaux de la médecine des forces : formation, médecine de soins, médecine d’aptitude et soutien aux hommes sur leurs missions m’a particulièrement plu au quotidien.
- En avril 2021, vous êtes passé du statut de réserviste à officier commissionné au SSA. Pourquoi avoir passé ce cap ?
Quand j’étais en mission à Mayotte, l’opportunité de rejoindre une grosse structure mutualiste s’est présentée à moi. Parallèlement, je me suis renseigné sur la possibilité de rejoindre le SSA à temps plein, sous statut commissionné. Au final j’avais le choix entre un poste dans le privé et un poste au sein des armées. Je n’ai pas hésité une seconde à choisir le SSA pour la pluralité de ses missions, l’esprit de corps, la camaraderie, la solidarité, qui redonnent un nouveau sens à mon engagement envers l’humain. Il y avait longtemps que je voulais basculer du côté militaire. J’ai toujours aimé l’aventure, découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux modes d’exercices, aller à la rencontre de nouvelles personnes, apprendre autant qu’apporter mon expérience et à ce moment de ma carrière professionnelle, je crois qu’il n’y a que le SSA qui peut me le permettre.
Passer de la réserve à l’active n’entraine pas de changements dans l’exercice des fonctions, sauf que je passe au grade de Médecin en chef. J’irai travailler comme je le fais chaque matin en me demandant ce que je vais pouvoir apprendre et transmettre. Après le blanc de l’hôpital, le bleu des pompiers, je vais travailler en vert. J’espère qu’en changeant de statut, j’aurai la possibilité de voir d’autres terrains d’opérations afin d’apporter un savoir-faire et savoir-être qui ne demandent qu’à s’enrichir de nouvelles rencontres et de nouvelles expériences.
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