« Après réévaluation, son état de santé s’est amélioré. »

Bonjour monsieur le médecin principal Alexandre. Racontez-nous votre parcours et les raisons de votre
engagement.
Je suis le médecin principal Alexandre, médecin au service de santé des armées depuis bientôt 20 ans. Après un BAC scientifique en poche, j’ai réussi le concours d’entrée à l’École de santé des armées de Lyon-Bron (69) en 2004 et me suis engagé en tant qu’officier de carrière. Je me suis engagé pour prendre soin des militaires qui servent la France, parfois loin de chez eux, mais aussi pour partager leurs valeurs (sens du devoir et de l’engagement) dans une dynamique professionnelle évolutive et diversifiée (expertise, soins, commandement).

Dans quelles unités avez-vous été affecté jusqu’à présent ?
Suite à l’obtention de mon DES de médecine générale en 2014 (DIU Traumatologie et médecine du sport et Capacité de médecine d’urgence) à la faculté de médecine de Nancy (54), j’ai connu ma première affectation à l’antenne médicale de Saint-Maixent-l’École (79). En 2019, je suis muté au Centre médical inter-armées (CMIA) des Éléments français au Sénégal (EFS) à Dakar, au profit des missions de coopération avec les armées d’Afrique de l’Ouest. Depuis là-bas, je suis projeté à plusieurs reprises au Mali, au Libéria, au Bénin et au Togo. Je suis désormais affecté à la base navale de Brest au profit de la Marine Nationale depuis 2021.

Avez-vous eu l’occasion de partir en opération extérieure ?

J’ai eu l’occasion de partir en opération extérieure à deux reprises lors de ma première année d’exercice à Saint-Maixent-l’École. Une première fois au Niger en 2015 au sein d’une unité blindée cavalerie légère pour sécuriser le Nord-ouest du pays, puis une seconde fois au Tchad en 2017 lors d’une mission d’aide médicale à la population dans la région Est à la frontière avec
le Soudan. La mission était moins guerrière mais tout aussi passionnante. Plus récemment en 2023, je suis parti en Océan Indien avec une Frégate de la Marine Nationale pour une mission de sécurisation des voies maritimes et de lutte contre le trafic illégal en mer.

Pourriez-vous nous raconter une prise en charge un peu particulière que vous avez pu réaliser ?
J’ai été déployé pour une mission au Mali lors de mon affectation au Sénégal. Un soir en fin de journée, un jeune militaire français déclenche une crise de paludisme. C’est une pathologie parasitaire dangereuse puisque qu’elle peut entraîner la mort si elle n’est pas traitée rapidement. Nous étions en situation isolée, au centre du Mali dans un camp des forces armées maliennes et sans moyen d’évacuation. Après un rapide diagnostic, je lui administre le traitement adapté pour lutter contre le parasite. Tout au long de la nuit, je constate malheureusement une détérioration progressive de son état de santé. Nous nous préparions donc à une évacuation par voie routière à risque dès l’aube. Finalement après réévaluation à l’aube, il se trouve que
son état de santé s’est amélioré. Le patient a donc pu continuer la mission après quelques jours de soins médicaux.

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