Madeleine, l’infirmière militaire aspirant à devenir médecin militaire.

Après avoir réalisé des études d’infirmière à l’Ecole du Personnel Paramédical des armées (EPPA) et exercé pendant une année, l’aspirant médecin Madeleine souhaitait aller plus loin dans la prise en charge des patients et la connaissance des pathologies propres à la médecine militaire. Soutenue par son entourage, elle a choisi d’intégrer l’Ecole de santé des armées (ESA) aux Ecoles Militaires de Santé Lyon-Bron (EMSLB) pour donner un nouveau tournant à sa jeune carrière de Soignant des armées.

 

Bonjour madame l’aspirant, pourriez-vous nous raconter votre parcours de Soignant des armées ?

Je suis entrée à l’école du personnel paramédical des armées aux Ecoles militaires de santé Lyon-Bron (EMSLB) en 2017, juste après mon bac. A l’issue, j’ai été affectée sur une base aérienne nucléaire en 2020 sur laquelle j’ai exercé pendant un an le métier d’infirmière militaire.

Durant cette même année d’exercice en 2021, j’ai décidé de passer les concours pour intégrer les EMSLB mais cette fois-ci en tant qu’étudiante en médecine à l’école de santé des armées (ESA), en passant par le concours collatéral de deuxième année. Aujourd’hui, je m’apprête à passer en quatrième année.

 

C’est un parcours atypique, pourquoi avoir fait ce choix de réintégrer des études de médecine après un premier parcours en tant qu’infirmière ?

C’est quelque chose que j’avais en tête depuis mes stages de dernière année d’infirmier et alors que mon cursus allait bientôt se terminer. Je commençais à me rendre compte que je souhaitais aller un peu plus loin dans la prise en charge des patients et dans les connaissances sur les maladies, sur les pathologies. J’ai confirmé cette idée en travaillant en tant qu’infirmière en antenne médicale pendant une année. Je me rendais compte que je me passionnais pour d’autres choses propres à l’exercice de médecin, en plus de mon activité d’infirmière. Je me suis donc renseignée et la passerelle a été possible.

 

Quelles ont été les réactions autour de vous ?

Ma famille m’a soutenue et dit qu’il fallait saisir cette opportunité. Mes collègues médecins et infirmiers au sein de mon antenne médicale ont aussi été très contents pour moi. Cela a même ouvert des portes puisque j’ai deux autres camarades de ma promotion d’Infirmiers qui nous ont rejoints l’année dernière à l’école de santé des armées.

D’autres contacts autour de moi me disent aussi qu’ils ont envie de rejoindre l’école de santé. Je pense que cela a éveillé les esprits et ouvert des portes. C’est une opportunité d’évolution de carrière intéressante pour des gens qui pourraient se sentir limités dans le métier d’Infirmier ou qui ont exercé pendant quelques années et qui voudraient en voir plus.

 

Une autre école, de nouvelles études, avez-vous rencontré des difficultés particulières en arrivant à l’ESA ?

La charge de travail à l’ESA est un peu plus importante qu’à l’EPPA mais on est très bien entouré de nos camarades quand on arrive donc cela se passe bien. Sinon, c’est agréable de pouvoir partager son expérience d’infirmière avec les élèves médecins qui eux, ont réalisé une première année de médecine tous ensemble et qui partagent aussi leur retour d’expérience. Donc non, je dirais même que c’est une facilité de rentrer dans cette école où l’on est tous très « cohésion » entre nous et dans laquelle on nous intègre très bien en promotion par la suite.

 

Est-ce que ce cursus vous offrira des opportunités particulières ?

En termes de connaissances, c’est un bond important. Mais c’est aussi une évolution de carrière importante puisqu’on passe du grade de sous-officier à officier. Le médecin aura davantage de responsabilités dans la prise en charge du patient, que ce soit aussi bien en situation de sauvetage en combat sur les théâtres d’opérations extérieures que dans une pratique médicale quotidienne de prévention.

 

Qu’est-ce que vous diriez à un étudiant qui hésiterait à rejoindre le Service de santé des armées ?

Qu’il n’hésite plus ! S’il y a des opportunités dans le civil, il y en a aussi dans l’armée !

On vit des expériences qu’on ne vivra peut-être pas dans le milieu civil. En tant qu’étudiant infirmier, j’ai souvent été en stage dans les antennes médicales et par exemple, j’ai pu voler en hélicoptère, naviguer en zodiac… ce sont des activités qui nous permettent de mieux comprendre notre activité de soignants des armées et savoir qui l’on va soutenir. On a l’avantage de savoir quel métier exercent nos patients, puisque l’on exerce avec eux, donc on peut vraiment les prendre en charge dans leur ensemble. On évolue avec les gens qu’on va soigner et c’est très intéressant de travailler dans ce cadre.

 

Dans un tout autre registre, avez-vous une passion particulière ?

J’aime beaucoup faire du vélo et je suis à fond l’actualité du Tour de France en ce moment. Je suis presque incollable sur le sujet !

 

Vous allez défiler pour la première fois cette année sur les Champs-Elysées lors du 14 juillet 2023. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est une grande fierté de descendre les Champs-Elysées avec ma promotion de médecine. Je regarde le défilé à la télé depuis que je suis toute petite, je ne rate pas une édition. C’est une grande fierté pour mes parents et moi de défiler cette année, de représenter notre pays, nos uniformes et notre promotion.

 

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