Portrait : Michael, adjoint en réanimation au SSA

Bonjour Michael, pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Je suis le médecin en chef Michael, j’ai 39 ans, je suis marié et j’ai trois enfants. Je suis entré à l’Ecole du Service de Santé des Armées (ESSA) de Bordeaux en 2002 et après 6 ans passés dans cette belle école, j’ai rejoint l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte Anne à Toulon en tant qu’interne en médecine générale. A l’issue de mon internat, je rejoins le groupe de plongeurs démineurs (GPD) de la méditerranée. Pendant 4 ans j’ai effectué plusieurs missions à leurs côtés. Mes compétences ont également été mises au profit de la Force d’action navale (FAN) pour emploi sur des bâtiments sans médecin affecté.

En 2014, je passe le concours de l’assistanat en anesthésie-réanimation puis je décide de retourner à l’HIA Sainte Anne pour exercer cette fois en tant qu’assistant en anesthésie-réanimation. A la fin de ce cursus, je suis affecté en 2019 en tant qu’adjoint en Réanimation, toujours à l’HIA Sainte Anne.

 

Qu’est-ce que ce votre parcours/métier vous apporte professionnellement et humainement ? Et quelles sont les spécificités techniques de votre métier au sein du Service de Santé des armées?

Exercer au Service de santé des armées (SSA), c’est partager des valeurs communes, maintenir un haut niveau de compétences médicales et techniques. Le SSA nous offre la chance de pouvoir effectuer des parcours variés . En effet, après un premier cursus de médecine générale et de médecin de marine pendant 4 ans où j’ai axé ma pratique professionnelle sur d’une part la médecine de la plongée et d’autre part la médecine d’urgence avec des gardes aux urgences et au SAMU, j’ai ensuite pu me réorienter en anesthésie-réanimation. J’ai eu la chance de me former et de me spécialiser dans divers domaines distincts et complémentaires. J’ai pu m’adapter et adopter plusieurs « casquettes ».

L’anesthésie réanimation est une spécialité exigeante, qui permet d’exercer au quotidien une médecine transversale de haute technicité, au quotidien nous exerçons des gestes qui nécessitent la plus grande attention que ce soit dans la gestion des voies aériennes, les accès vasculaires, le monitorage hémodynamique et cérébrale, l’utilisation de l’échographie, etc…. Ayant également un attrait pour la recherche clinique, mon activité professionnelle me permet de coupler la clinique et des travaux de recherche.

Enfin, la particularité de notre activité professionnelle c’est aussi avoir de nombreuses occasions de partir en opérations extérieures (OPEX) où notre métier de médecin militaire pour lequel on a été formé prend tout son sens, et où on est directement au service des forces armées. L’exercice se fait alors certes dans des conditions moins confortables que dans nos hôpitaux mais où l’on doit garder la même rigueur et exigence, pour offrir la même qualité de soins qu’en métropole à nos militaires.

Humainement parlant, le SSA m’a donné la chance de faire des rencontres extraordinaires depuis l’ESSA, en passant par la Marine nationale, les HIA mais aussi les OPEX

 

Quelles sont les valeurs du service qui ont marquées votre parcours de soignant ?

Les valeurs du service sont l’humanité, la disponibilité et le sens de l’engagement. Ces valeurs reflètent notre double appartenance aux mondes de la santé et de la défense. Au quotidien cela se traduit par l’esprit d’équipe et la résilience des personnels médicaux et paramédicaux, le souci permanent du patient et de son environnement, le sens des responsabilités et l‘adaptabilité aux circonstances, aux technologies et aux demandes de ceux que nous servons . Mon parcours au sein du SSA a été jalonné d’expériences professionnelles et humaines que je n’aurais probablement pas vécu dans un parcours médical civil.

 

Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui et comment envisagez-vous l’avenir au sein du SSA ?

Aujourd’hui je suis épanouis dans mon métier qui est enrichissant à tout point de vue. Je suis fier d’exercer en tant que médecin militaire – adjoint réanimation et d’appartenir à cette famille qu’est le SSA. L’avenir au sein du SSA, je l’envisage sereinement, avec l’envie de partager à mon tour les connaissances acquises auprès des patients et auprès de mes pairs et maitres.

 

Qu’est-ce que vous diriez à un jeune qui hésite à rejoindre le SSA ?

Si il se reconnait dans les valeurs du SSA, qu’il souhaite avoir un parcours professionnel riche dans des environnements et des conditions d’exercices variés dans un HIA, un centre médical des armées (CMA), à bord d’un bâtiment ou en OPEX au milieu du désert, le SSA est très probablement le bon choix.

 

Michael, adjoint réanimateur, ici à droite au Rôle 2 de N’djamena au Tchad en juillet 2021.

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